J’accompagne Jean dans la construction de son projet professionnel. A chaque rendez-vous, il détaille ses expériences et ses réussites et son projet prend forme peu à peu. Je perçois chez lui un optimisme évident . Puis, il y a 15 jours, comme j’étais absent, c’est un autre accompagnant qui le reçoit. Cette fois, Donald explique son parcours professionnel et les difficultés qu’il a dû surmonter. Il évoque sa quête de sens et ses doutes sur son avenir.
Chez Jean tout est vrai. Seul son interlocuteur a changé. C’est pourquoi il explique sa même vie mais sous des angles différents.
La systémie nous éclaire sur cette notion ; dans chaque échange, la personne s’adapte à son interlocuteur.
La neutralité n’existe pas.
Il s’agit alors, pour l’accompagnant ou le coach, de saisir cette opportunité pour être encore plus aidant. Entre les deux discours de Jean lequel est le plus bénéfique à l’avancée de son projet ? Les mots participent à la construction des réalités. Stratégiquement, en écoutant, relançant, questionnant, en renvoyant du positif, l’accompagnant s’attachera à donner de l’espace à l’optimisme de Jean et à renforcer celle des deux réalités qui donne à Jean le plus d’entrain.