La systémique occupe une place originale dans le champ de la connaissance. Ainsi, elle n’est pas une théorie parmi tant d’autres, encombrant le grand marché des réponses définitives aux mystères du genre humain. La systémique a en effet le statut d’une « vision du monde alternative ».
A l’opposé du paradigme réductionniste analytique, le paradigme systémique nous permet non seulement d’appréhender la complexité inhérente aux relations humaines mais aussi d’aborder le changement sous l’angle d’une dynamique interactionnelle. L’individu et/ou le collectif est envisagé au regard de son rapport à l’environnement et lui venir en aide nécessite de s’attacher plus au « comment faire pour résoudre ce problème ? » plutôt qu’au « pourquoi ce problème ? ».
Lors d’un accompagnement au changement, l’intervenant systémicien, constructiviste et pragmatique, situe son expertise dans sa capacité à :
- mettre en évidence l’importance de la dynamique interactionnelle qui organise les liens à l’intérieur d’un système qu’il soit professionnel, personnel, familial ou associatif.
- aider l’individu et/ou le collectif à construire une nouvelle intelligibilité de sa situation lui permettant de dépasser une gêne ou une souffrance.
- faire preuve d’humilité et laisser de côté le monde des idées, les théories, les visions normatives pour s’intéresser au « savoir » spécifique de chaque personne dans son contexte face à sa situation.
- utiliser des « réducteurs de la complexité » pour permettre à l’individu et/ou le collectif de se donner de nouvelles règles de fonctionnement dans son contexte.