Nous voilà forts dépourvus en ces temps de Covid-19 où la bise n’est plus la bienvenue !
Souvenez-vous de ces grappes de jeunes qui, devant lycées et collèges, se précipitaient les uns vers les autres pour s’enrouler comme des poulpes et s’embrasser sous un déluge de postillons.
Assisterons-nous à la mutation d’un rituel de salutation porteur de sens ? La question est importante.
Nous appartenons à une culture du salut par contact, pas uniquement pour se souhaiter bonne journée, mais aussi parce qu’il y a derrière un enjeu relationnel dont on a besoin pour se sentir exister aux yeux des autres. L’anthropologie démontre que toutes les cultures procèdent ainsi mais avec des modalités différentes.
C’est pour cela que, même de façon humoristique, certains se touchent les coudes, les pieds. D’autres ne font rien mais se disent ‘‘On ne se fait pas la bise’’, sous-entendant ‘’on se reconnaît quand-même ! On fait quand-même partie du même groupe. Pas d’inquiétude”.
D’autres peut-être adopteront le namasté, ce geste si élégant par lequel les Indiens se saluent et se disent au revoir.
Quoi qu’il en soit, Covid-19 ne passera par la bise.
Voilà le sens du rituel nouveau à adopter !